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Les Inégalités de Prix entre la Métropole et les Outre-mer : Une Crise Économique et Sociale en Guadeloupe et Martinique

Erick Mormin, gérant d'EKM Conseils - Au cœur de l'IA et du DevOps, nous sommes des partenaires pour optimiser la gestion de la chaîne d'approvisionnement logicielle, propulsant les entreprises vers le futur numérique. Notre approche systémique, de la gestion des incidents à la livraison continue, garantit agilité, sécurité et efficacité. Passionné par les dynamiques économiques et les inégalités sociales, Erick Mormin contribue à la rédaction d'articles et de réflexions.


La femme représentée, avec une expression de colère intense, incarne la voix des citoyens qui en ont assez de supporter des prix exorbitants pour des biens de consommation courante. Le slogan "NOU BON ÉPI SA!" (Nous en avons assez de ça!) capture parfaitement ce sentiment d'épuisement et de révolte collective.
"Nous en avons assez !" C'est le cri du cœur des habitants des outre-mer, exaspérés par le coût de la vie. Ce visuel, puissant et évocateur, reflète la colère et la détermination à lutter contre les inégalités de prix. Chez EKM Conseils, nous partageons cette volonté d'équité et nous engageons à apporter des solutions concrètes pour un avenir plus juste.

La question du coût de la vie dans les départements d'outre-mer, notamment en Guadeloupe et en Martinique, est un sujet qui revient régulièrement au cœur des débats publics. Les écarts de prix entre la métropole et ces territoires sont flagrants et ont des conséquences directes sur le pouvoir d'achat des habitants. Les récentes comparaisons de prix réalisées entre trois hypermarchés Carrefour situés respectivement en France métropolitaine, en Guadeloupe et en Martinique mettent en lumière des différences frappantes et préoccupantes. Ces écarts, souvent supérieurs à 50 %, voire 100 % pour certains produits de première nécessité, suscitent une profonde colère et un sentiment d'injustice parmi les populations locales.Face à cette situation, des mouvements sociaux commencent à s'organiser, témoignant d'un ras-le-bol généralisé. L'annonce d'une mobilisation prévue pour le 1er septembre 2024 sous le slogan "ANSANM NOU FÔ" (Ensemble, nous sommes forts) en est la preuve. Ce cri du cœur des Guadeloupéens et Martiniquais résulte d'années de frustration face à un coût de la vie devenu insoutenable, exacerbant les inégalités économiques entre la métropole et les outre-mer. Cet article se propose d'analyser ces écarts de prix, d'examiner leurs causes profondes, et d'explorer les conséquences économiques et sociales qui en découlent.


Les Écarts de Prix : Un Constat Alarmant

Les comparaisons de prix effectuées dans les hypermarchés Carrefour situés en France métropolitaine (Belle Épine), en Guadeloupe (Milénis), et en Martinique (Géant Genipa) révèlent une réalité économique qui défie toute logique. Par exemple, une bouteille d'eau Vittel, vendue en pack de six, est proposée à 2,94 € à Belle Épine, alors qu'elle coûte 8,45 € en Guadeloupe et 8,19 € en Martinique, soit une augmentation de 187 % et 179 % respectivement. De même, le prix d'une boîte de maïs Bonduelle sans pesticides atteint 4,39 € en Martinique, contre seulement 2,39 € en France métropolitaine.



Ces écarts de prix ne se limitent pas à quelques produits isolés, mais concernent une large gamme de biens de consommation courante, incluant l'alimentation, les produits d'hygiène, et même les articles de première nécessité. Les raisons invoquées pour justifier ces différences de prix sont multiples : le coût du transport, les taxes spécifiques aux territoires d'outre-mer, et des marges commerciales plus élevées. Cependant, ces explications ne suffisent plus à apaiser une population excédée par l'inflation galopante qui grève leur pouvoir d'achat.


Les Réactions Sociales : Une Mobilisation Croissante

Les réactions à ces inégalités de prix ne se sont pas fait attendre. Des mouvements tels que la "Brigade Anti Vie Chère" (BAVC) se sont formés, visant à dénoncer cette situation intenable. Ces groupes expriment une colère croissante face à l'inertie des autorités et des grandes enseignes de distribution qui semblent ignorer le sort des habitants des outre-mer. Les images récentes circulant sur les réseaux sociaux, montrant des visages en colère accompagnés de slogans comme "STOOP!" ou "NOU BON ÉPI SA!" (Nous en avons assez de ça!), illustrent bien l'ampleur du mécontentement.


La mobilisation du 1er septembre 2024, annoncée sous le slogan "ANSANM NOU FÔ", apparaît comme un point culminant de cette contestation. Elle témoigne de la détermination des Guadeloupéens et Martiniquais à lutter contre ces inégalités économiques. Les habitants de ces îles, confrontés depuis longtemps à des difficultés économiques, voient dans cette mobilisation une opportunité de faire entendre leur voix et de réclamer une véritable équité avec la métropole.


Vers une Prise de Conscience Collective ?

La situation des prix dans les départements d'outre-mer est une question complexe qui nécessite une réponse globale et concertée. Les écarts de prix observés entre la métropole et les territoires d'outre-mer ne sont pas seulement une question économique, mais également une question de justice sociale. Les comparaisons de prix récentes ne font que mettre en lumière une réalité que les habitants de la Guadeloupe et de la Martinique subissent depuis des années. La mobilisation prévue pour le 1er septembre 2024 pourrait bien marquer un tournant dans la prise de conscience collective de ce problème. Les autorités, tant locales que nationales, doivent prendre la mesure de cette situation et agir en conséquence pour réduire ces écarts de prix inacceptables. Il en va non seulement du bien-être économique des populations d'outre-mer, mais aussi de la cohésion nationale. Car en fin de compte, les habitants de la Guadeloupe et de la Martinique méritent de vivre avec la même dignité et les mêmes droits que ceux de la métropole.

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